La question des chèques de départ
A la lecture répétée de certains commentaires ayant trait à la négociation de la Direction avec FO et la CFE-CGC quant aux modalités d'accompagnement dans le cadre du transfert, j'aimerais apporter quelques informations qui ont déjà été données dans le forum, mais il y a déjà trop longtemps ici...
Je ne rentrerai pas ici dans le débat "pour ou contre une négo", ceci n'est pas l'objet de ce message, mais je souhaite que tout les lecteurs du blog (au minimum) comprennent bien que le chèque au départ n'est pas une option qui concernera tout le monde, et/ou tout de suite.
La Direction a été relativement claire au cours de tous leurs échanges, par mails notamment et se veut cohérente avec :
- d'une part le principe du L.122-12, qui n'a pas pour vocation à envoyer tous les salariés vers les assedics
- d'autre part le budget (l'enveloppe) réservée aux mesures d'accompagnement et de départs
Tous les salariés qui aujourd'hui sont mécontents que le protocole de sortie de conflit n'ait pas été signé, et qui attendent leur chèque pour partir, ont certainement toutes leurs raisons d'être mécontents, mais le seront peut-être encore plus quand ils apprendront qu'ils ne sont pas éligibles pour ces modalités....puisqu'ils ne peuvent le savoir par avance (l'arbitrage étant effectué par la suite, par une commission paritaire).
Si nous devions étendre les mesures négociées à ce jour pour les salariés qui ont un vrai projet professionnel (critère prioritaire prévu par la négociation à ce stade) à tous les salariés (soit de 25% environ de l'effectif à 100%), les montants que vous avez pu lire jusqu'à présent dans les compte-rendus des réunions seraient mécaniquement divisés par 4.
Passer d'un possible chèque de 16 mois de salaires à une indemnité de 4 mois ne rend à priori pas aussi heureux....
Je ne parle même pas ici de la position de la Direction qui ne permettra pas à tous ses salariés de partir, pour en arriver à vendre des immeubles vides ... sauf si les départs étaient étalés sur 1 an, et encore....
Les OS, quelles qu'elles soient, se heurteront toutes au même problème: où mettre le curseur ?
Vaut-il mieux donner un montant confortable à 25% de l'effectif, et leur donner la possibilité de rebondir, ou donner 4 fois moins à tout le monde, au risque de mettre bon nombre de personnes en difficulté presque immédiatement ?
Si la 1ère option (plus d'argent à peu de gens) était bien retenue, la commission paritaire se retrouverait sans un rôle d'arbitre très sympayhique : qui part avec l'argent, et qui reste avec les repreneurs ? qui part de suite, et qui va devoir ronger son frein pendant un an ?....
Merci donc à tous de vous éviter des désillusions, même si votre fatigue est compréhensible et votre ras-le-bol légitime: si l'option du chèque était aussi simple, ne pensez-vous pas que même nous, les IRP, nous aurions depuis longtemps tous jeté l'éponge ?....
Copie pour rappel d'un mail de réponse de P.Celaudoux aux questions de la CFE-CGC dans le cadre de leur négociation, du 25/06, à lire !!! : Questions_reponsesDepartsVolontaires